Mourad Boudjellal cherche encore un club à prendre



L’ancien président du RCT Mourad Boudjellal négocie actuellement le rachat d’un club de foot. Rien n’est encore signé mais le Sporting Club Toulon et l’Athlético Marseille restent en première ligne de mire.

Le feuilleton Boudjellal n’en termine plus. Alors qu’il annonçait, mardi, avoir mis un terme aux négociations pour le rachat du Sporting (N2), certains médias lui attribuaient déjà la présidence de l’Athlético Marseille, leader de la National 3.
Contacté par La Marseillaise, le club des quartiers Nord a démenti, en reconnaissant tout de même que des discussions étaient en cours. Sur la table des négociations, ce sont les parts d’actionnariat qui divisent. Le clan Boudjellal veut devenir actionnaire majoritaire tandis que les dirigeants de l’ex-Consolat ne l’entendent pas de la même manière. Le club précise que de nouvelles informations sortiront demain. Pour l’heure, rien n’est encore joué.

Du ballon ovale au ballon rond
En 2006, cet ancien PDG de la maison d’éditions de bande dessinée Soleil Productions rachète le Rugby Club Toulonnais, alors qu’il n’évolue qu’en Pro D2. Sept ans plus tard, les joueurs en rouge et noir sont sacrés champions d’Europe. Une ascension qui vaut, aujourd’hui, à Mourad Boudjellal, la réputation d’un Roi Midas du sport collectif.
Suite à sa démission prématurée en février dernier, quelques mois avant la fin de la saison, le Varois décide de se lancer un nouveau défi, dans le monde du ballon rond. Son objectif : redonner aux Sporting Club ses heures glorieuses des années 1980 et 1990, quand il foulait les terrains de première division.

Un projet « pharaonique »
Cette année, les footballeurs toulonnais redescendent en National 2. Face à une offre de rachat à un million d’euros, Claude Joyce, l’actionnaire majoritaire, demandait 6 millions, une somme astronomique pour un club de 4e division.
Alors, après deux refus et quelques échanges d’invectives sur les réseaux sociaux, Mourad Boudjellal a laissé entendre qu’il renonçait à la présidence du SC Toulon. « Ça ne se fera pas », a-t-il assuré à Var Matin, hier.
La porte ne semble pas pour autant refermée. L’homme d’affaires peut compter sur le soutien des supporters toulonnais et du maire de la Ville, Hubert Falco. De plus, il avait déjà brisé tout espoir d’accord le 20 mai en tweetant « Désolé amis Toulonnais », avant de revenir quelques jours plus tard sur la table des négociations.
À la veille de ses 60 ans, il étudie toutes les possibilités. Le nom de Mourad Boudjellal apparaît, en effet, sur la liste des potentiels acheteurs de l’étoile Football Club de Fréjus (N2) ou encore de l’AS Cannes (N3). Deux clubs qui ne correspondent pourtant pas aux ambitions de l’entrepreneur.
Le 4 mai dernier, il rassurait un auditeur des Grandes Gueules sur RMC en lui disant qu’il reviendrait avec un projet « pharaonique ». Une déclaration qui présage plutôt un appétit olympien.


Emma Conquet

RCT : la guerre des tweets

« Quand le singe veut monter au cocotier il faut qu’il ait le cul propre va falloir envisager d’acheter du lotus el maestro ».
Ce tweet de Mourad Boudjellal adressé à Bernard Lemaître, ancien Président du Rugby à XV donne un aperçu de la guerre froide qui sévit au Rugby Club toulonnais. Mourad Boudjellal accuse son successeur à la tête du club, « de le faire passer pour un escroc ». Depuis son arrivée au Stade Mayol en février, Bernard Lemaître évoque plusieurs mauvaises surprises, notamment celle du déficit. Le chiffre d’affaires du club « a baissé de 35 millions à 23 alors que les charges continuent d’augmenter », avait-il déclaré au JDD. Boudjellal dément fermement et n’a depuis, plus remis les pieds dans son ancien club.