Le sélectionneur des Bleus a livré son avis sur le tirage des qualifications pour la Coupe du monde 2022 au Qatar. Il a également répondu aux questions sur Olivier Giroud et Paul Pogba.

Les Bleus sont désormais fixés. Pour les éliminatoires de la Coupe du Monde 2022 au Qatar, ils devront faire face à l’Ukraine, la Finlande, la Bosnie Herzégovine et le Kazakhstan, son adversaire le plus éloigné de cette poule à cinq nations.

Peut-on parler de poule facile ?
On peut parler de ce que vous voulez. Il peut y avoir des interprétations différentes. On va retrouver l’Ukraine et et la Finlande qu’on connait très bien pour les avoir jouer récemment. L’équipe de France n’a jamais joué le Kazakhstan, qui nous fera faire un long déplacement. Il sera important voir le calendrier demain soir parce qu’on va jouer trois matches en neuf jours au mois de mars. Je ne vais pas sauter au plafond après le tirage, il faut avoir du respect. La France est favorite mais il faut obtenir les résultats sur le terrain.

Retrouver la Finlande et l’Ukraine va-t-il faciliter votre travail ?
On aura déjà des références. Concernant l’Ukraine, je ne pense pas qu’on rencontrera la même équipe au vu des problèmes qu’ils ont connus avec la Covid. La Finlande ce n’est pas un bon souvenir. Ca l’était pour la Coupe du Monde 2014 puisque c’était le premier match de la phase de qualifications. On prendra le temps pour avoir des informations sur les autres équipes.

Il n’y a pas vraiment de grosse équipe dans la poule ?
Dans un groupe à 5, je ne suis pas persuadé que ce soit un avantage ou un inconvénient. Le risque, c’est de se considérer plus fort que les autres. L’Ukraine et la Finlande semblent plus armés que le Kazakhstan et la Bosnie. Il faut toujours avoir suffisamment de respect par rapport à l’adversaire et ne pas se dire qu’on va obtenir des résultats en en faisant moins dans certains domaines. Il y a un objectif clair : se qualifier pour la Coupe du monde 2022.

« Si je me mets à réagir aux déclarations des agents, du chien, du père, de la grand-mère… » (Didier Deschamps)
Le retour en forme d’Olivier Giroud
Il est décrié, il se dit beaucoup de choses injustes envers lui. Il a tout fait pour se maintenir sur le plan athlétique. Quand on fait appel à lui, il marque des buts. Et quand il ne marque pas, il se rend utile. Il vaut mieux l’avoir dans son équipe qu’en face. Il met un quadruplé face à Séville, un adversaire direct pour la première place en Ligue des champions et a marqué en championnat (contre Leeds). Après, chacun est libre est d’avoir un avis mais il n’y a qu’à regarder le nombre de sélections et de buts qu’il a au compteur. Je suis content pour lui, que cette période puisse durer. Après, si Frank Lampard l’aligne titulaire trois fois semaine, ce n’est pas l’idéal non plus (sourire). Il faut trouver un équilibre. Qu’Olivier profite de ces moments positifs pour lui. Il fait partie des très bons attaquants au niveau international.

Les déclarations de Mino Raiola au sujet de Paul Pogba, sur le départ à United
Si je me mets à réagir aux déclarations des agents, du chien, du père, de la grand-mère… Ce qui m’intéresse, c’est le joueur. Ils ont des décisions à prendre pour leur carrière. Il est à Manchester après je ne sais pas ce qu’il peut se passer. Ca fait partie des choix. Je peux donner un avis, certainement pas de conseil. A eux de prendre ces décisions-là.

Au soutien de Patrick Vieira à Nice
C’est toujours un moment difficile, je pense, même si ça ne m’est jamais arrivé. On m’a dit un jour que pour être un bon entraîneur, il fallait se faire virer au moins une fois (sourire). J’ai donc encore un peu de marge pour être un bon entraîneur. Il (Patrick) a les épaules assez larges, le caractère. Il a fait trois ans à Nice, je crois que la moyenne d’un entraîneur en Ligue 1 est bien plus basse. Je n’ai pas de doute sur le fait qu’il va rebondir parce qu’il a cette passion et tout pour être un bon coach. On est tous liés aux résultats, l’entraîneur est le premier fusible. Il a tout l’avenir et une longue carrière devant lui.