Des entraîneurs varois fustigent le traitement réservé à leur clubGrosse surprise mardi puisque le ministère des Sports a autorisé les clubs amateurs encore engagés en coupe de France à reprendre l’entraînement normalement.
Sauf que les rencontres sont prévues le week-end des 30 et 31 janvier... Soit dans dix jours. Pas un cadeau !
D’un côté, il y a quand même une éclaircie. Celle de reprendre la compétition et pas n’importe laquelle. Avec la perspective d’écrire une page d’histoire pour les trois clubs amateurs varois encore en lice: l’AS Maximoise, l’ES Zacharienne (R1) et le Gardia club (R2).
De l’autre, la date du 6e tour et le délai de préparation interpellent. "Je suis scandalisé. Que voulez-vous faire en l’espace de dix jours après trois mois d’arrêt ? C’est n’importe quoi. Le foot amateur, c’est le fond du panier. L’important, ce sont les clubs professionnels et les droits télévisuels liés à la coupe de France qui sont en jeu. Le reste, tout le monde s’en fout. La ligue nous menace même en cas de forfait, c’est hallucinant", peste le coach gardéen, Mounir El Hasnouni.
"OÙ EST L’ÉQUITÉ?"
Son homologue de l’AS Maximoise (R1), Athos Bandini, est dans la même optique. "Nous n’avons plus joué depuis le 18 octobre. Et nous affrontons le FC Martigues (N2) qui peut s’entraîner normalement depuis des mois car il y a beaucoup de contrats fédéraux. Où est l’équité sportive là-dedans?"
Il enchaîne: "Je préfère prévenir tout de suite que le jour du match, nous porterons une réserve afin de nous enlever toute responsabilité en cas de blessure. C’est le monde à l’envers car ce sont les clubs amateurs qui doivent s’adapter aux structures professionnelles dont le calendrier est surchargé. Nous allons essayer de faire au mieux dans des conditions apocalyptiques."
Le seul qui demeure davantage indécis et plus positif est bel et bien Samir Tarhat, l’entraîneur de l’ES Zacharienne. "Nous retrouvons le terrain et un match officiel prestigieux. C’est déjà ça. Pour le reste, c’est très compliqué. Sans parler du couvre-feu, cela fait trois mois que nous ne nous sommes pas entraînés. Nous allons nous organiser pour faire huit séances d’ici au 31 janvier. Comme le Gardia club est dans les mêmes conditions que nous, au moins nous sommes à égalité dans la galère", conclut-il.
Depuis hier, les trois hommes, aidés par d’autres membres de leur club respectif, se débattent pour trouver des médecins, passer les tests et donc répondre à un protocole hyper strict.