C'était peut-être l'effet 1er mai. Brin de muguet, jour de chance, Kader Ferhaoui au téléphone. L'entraîneur du Sporting Toulon, d'habitude si bref, clair, net et précis, a pris quelques minutes supplémentaires pour se livrer. Un peu plus.

Kader, la saison du STV touche bientôt à sa fin. Des regrets ?



"Il y avait la possibilité de faire quelque chose"Des regrets... Oui. Si nous avions abordé le match du Cannet-Rocheville puis celui d'Ardziv de manière différente, le constat serait peut-être différent. Il reste encore 3 matches pour bien finir la saison. On avait notre carte à jouer, notre mot à dire. Il y avait la possibilité de faire quelque chose mais nous avons loupé la marche qu'il fallait. Les raisons des défaites sont multiples que ce soient l'entame ou la réaction d'un groupe. Maintenant peu importe, il faut essayer d'avancer.

Malgré la courte période de travail, vous avez réussi à modifier le visage de l'équipe.

Je tente d'amener ce que je sais, mon expérience, mon vécu. Maintenant il faudrait leur demander ! Ce sont également des hommes qui ont un passé donc mon discours se fait d'homme à homme tout simplement. Je ne me cache pas, si je suis dur avec les autres c'est par principe car je le suis extrêmement envers moi. Voilà, l'important c'est l'exigence. La rigueur et l'exigence même. Je demande des choses mais j'ai donné la chance à tout le monde, personne n'a été mis de côté

Celui qui aboie ne mord pas
On vous sent également très reservé, discret. Une forme de méfiance au vu de votre passé de joueur professionnel ?

"Cela ne sert à rien de parler à tout va"C'est comme ça, je ne suis pas ici pour me mettre en avant. Puis cela ne sert à rien de parler à tout va. C'est connu, celui qui aboie ne mord pas forcément. L'important c'est d'être bon sur le terrain, le reste... Puis vous savez dans la vie aussi je suis très discret. C'est ma façon d'être, je suis le plus correct possible. Après on m'accepte ou on ne me m'accepte pas. Evidemment je peux me tromper mais j'assume mes erreurs. C'est ce que je dis souvent aux joueurs, je fais ce que je veux et si vous n'adhérez pas au projet vous vous mettrez tout seul en difficulté.

L'utilisation du logiciel de football My Coach Foot est un signe ! Vous allez donc continuer l'aventure avec le Sporting ?

Pour le futur, tout dépend des dirigeants. Dans quelle optique sont-ils ? On verra si je peux continuer et faire une année pleine. Ce sont ceux qui paient qui décident. Je n'ai pas toutes les cartes en main. Pour le logiciel, le concept semble très intéressant.