Le nouvel entraineur du Sporting Club de Toulon, Ludovic Batelli, arrive sur le port de la Rade avec l’ambition de redonner à la rascasse son statut professionnel. L’ancien sélectionneur des équipes de France jeunes est revenu sur son parcours et sur ses objectifs avec l'institution varoise. Vous avez choisi un club où il y a une histoire et où la pression est forte, êtes-vous prêt à gérer toute cette attente autour du Sporting et quels objectifs vous ont été fixés ?
Si je ne me sentais pas prêt, j’aurais dit non par honnêteté aux gens qui m’ont appelé. Je n’ai pas besoin qu’on me donne des objectifs, je me les fixe tout seul. Je suis très exigeant et très rigoureux. Les instances autour du club n’ont qu’une envie, c’est que le club monte et c’est l’objectif que je me suis fixé. Je suis venu dans ce projet en acceptant qu’il y aurait une très grosse attente. Le challenge est de retrouver la Ligue 2, de retrouver le professionnalisme. Il faut déjà rapidement monter en N1 puis en Ligue 2, une fois cette première partie du travail effectuée, on aura le temps de s’organiser, de structurer le club pour qu’il puisse perdurer dans le monde pro. Puis après on verra ce qu’il se passe au-dessus. Je sais qu’il y a des attentes autour de ce club mais, je pense que si vous voulez faire ce métier sans pression, c’est qu’il ne faut surtout pas le faire.
Passer de sélectionneur à entraineur c’est un tout autre travail, comment va se passer la transition et pourquoi avoir accepté ce challenge ?
Pour deux raisons : la première est que j’étais à l’étranger depuis plusieurs saisons et trouver un bon projet en France a été compliqué. Puis, la deuxième est que lorsque les dirigeants toulonnais m’ont contacté, par l’intermédiaire de Guy Lacombe, et m’ont présenté le projet, j’ai été immédiatement séduit. La réflexion a été courte car c’est un bon projet dans une vraie ville de foot avec un public et une structure. J’espère que le club retrouvera le professionnalisme, c’est un super beau challenge. C’était aussi une vraie volonté d’avoir un groupe au quotidien. Sélectionneur c’est un métier qui est différent, qui se fait sur des périodes courtes. Les compétitions sont resserrées, à chaque match vous jouez votre tête. Les résultats ne doivent pas se faire attendre, il faut tout de suite des qualifications pour les grandes compétitions. Mais aujourd’hui j’avais besoin de retrouver un club pour pouvoir exercer ce métier là au quotidien.
Quel va être votre rôle dans ce staff, notamment au niveau du recrutement ?
On travaille de concert avec Jean (Tigana), Christian (Damiano) et Richard (Bettoni). Les dossiers sont présentés au président qui donne son approbation. Tout se passe bien, le fil conducteur initial était de recruter quatre joueurs sur les côtés. Après, on voulait une épine dorsale forte avec de l’expérience, gardien, défenseur central, milieu axial et attaquant. Où là, la volonté est de faire venir des joueurs du niveau supérieur. C’est ce qu’on est en train de terminer là actuellement avec le dossier de l’attaquant qui va aboutir rapidement je l’espère. On peaufinera encore le recrutement sur des détails.
« Il y a une méthodologie qui va être mise en place, pour certains ça sera dans leurs attentes, pour d’autres ce sera un choc culturel »
Ludovic Batelli