Le championnat de National 2 reprend ses droits samedi. L’occasion de présenter les clubs varois du groupe A. Le club toulonnais veut retrouver des eaux calmes après deux maintiens consécutifs de dernière minute. Mais il est en vente et il a décidé de réduire les frais pour retrouver le "plaisir" du jeu.
Les coéquipiers d’Oumar Diopont engrangé de la confiance
Ils assurent ne pas trop y penser. Que ce n’est qu’un chiffre et que l’essentiel est ailleurs, mais tout de même. En s’offrant Fos (N3) vendredi dernier (3-1), sur une inspiration géniale d’El Mokeddem, les Toulonnais n’ont pas seulement gonflé sa confiance et envoyé un message fort à la concurrence à une semaine de la reprise du championnat de National 2. Ils ont aussi fait tomber un vieux record. Celui du nombre de matchs victorieux consécutifs depuis 2011 et l’arrivée de l’actionnaire majoritaire Claude Joye.
Et si l’on ne retient que les matchs officiels, la série de quatre succès égale celle de 2020 et l’ère Masmoudi-Alfano, interrompue par le deuxième confinement contre la Covid-19, voire celle de 2019 et de la montée en National avec Fabien Pujo.
Un lointain passé, à l’époque où Toulon flirtait avec le National et faisait peur au milieu amateur. Rien à voir, donc, avec ce renouveau réussi par la bande à Teddy Bertin. "Rester invaincu en match amical, on s’en fout, cinglait pourtant l’entraîneur le mois dernier. On met des choses en place qui ont l’air de fonctionner, notamment dans le fait de jouer et que les joueurs prennent du plaisir."
"Continuer la série"
Ça tombe bien, ses hommes auront l’occasion dès demain (17h), à Bon-Rencontre, de marquer un peu plus les esprits, contre Chamalières, puis la semaine suivante à Hyères. La saison précédente, le voisin avait balayé Toulon chez lui, dès l’automne (2-4). Il avait été imité par une série d’adversaires opportunistes, avant que les supporters ne tournent le dos à la direction (1) et que Bertin ne reprenne le fil. Pour ne plus le lâcher.
Immédiatement reconduit après un sauvetage in extremis, l’entraîneur a surfé sur la génération 2000-2001, la bonne santé financière du club et sur les fins de contrat pour retailler l’effectif à sa mesure, sans clinquant.
Le Sporting a traversé le mercato comme une évidence. Aujourd’hui, il présente une équipe plus forte que la saison passée. Aucun titulaire du maintien n’est parti, les jeunes talents ont un an de plus et le recrutement recèle de bonnes pioches, ce qui fait naître quelques espoirs en interne.
"L’objectif, c’est de prendre match par match, je ne vais pas commencer à dire qu’on joue la montée, balaie l’ancien Strasbourgeois. On fera un point en décembre. À chaque fois, on donne de l’ambition au club et à l’arrivée, il n’y a pas ce qu’il faut donc, pour l’instant, on reste sur notre série de matchs sans défaites et on espère la continuer le plus longtemps possible."
On saura le 7 octobre si les choses ont changé, ou si la communication reste de la communication. On aura aussi une idée plus précise d’où peut aller cette équipe, puisque sept journées de championnat seront passées.
Car le Sporting, officiellement en vente, va enchaîner une quatrième saison consécutive au quatrième échelon et ce n’était pas vraiment l’idée de départ. Cette équipe dimensionnée pour les premiers rôles en est arrivée à jouer le maintien. Elle veut désormais inverser la tendance, sans avoir une idée précise de la patience qui lui sera accordée.
Le joueur à suivre: El Mokeddem, le prodige
L’arrivée d’Hakim El Mokeddem au Sporting est un sacré pari, qui semble gagnant-gagnant si l’espoir de 24 ans explose (enfin). Formé au Toulouse FC, alors que le FC Barcelone le courtisait lorsqu’il était tout jeune, le milieu offensif a longtemps été considéré comme une pépite du foot français. Le natif de Montpellier a même été lancé en Ligue 1, contre Monaco le 15 septembre 2018 (1-1). Un feu de paille. Par la suite, de graves blessures au genou ont stoppé son développement.
L’enfant prodige est donc reparti de plus bas, en N3, pour rebondir dans le milieu pro. Capable d’évoluer dans l’axe comme sur les côtés, El Mokeddem a une technique capable de faire chavirer n’importe quel bloc défensif du milieu amateur. Dribbles courts, changements d’appui et de direction, le lutin (1,70m) a la vista et la panoplie pour faire lever les foules. À condition qu’il joue: l’an passé, à Aubagne (N2), le gaucher a marqué pour son premier match avant de se blesser et de boucler une nouvelle saison blanche. Mais, s’il remet la marche avant, Toulon ne sera pas loin du compte à l’arrivée.
Hakim El Mokeddem.
La fiche de Toulon
Fondé en 1945
Stade: Bon-Rencontre (8000 pl.)
Budget: 2,5 M€
Président: Jacques Jayet
Entraîneur: Teddy Bertin (Rachid El Brazi, Serge Conesa)
Notre pronostic: 8e
Arrivées: Gomes (Chamalières, N2), El Mokeddem (Aubagne, N2), Allione (Hyères, N2), Dilemfu (St-Quentin, N2), Ternynck (Épinal, N2), Sylla (Raon-l’Étape, N3), Moutault (Jura Dolois, N3).
Départs: Santini (Orléans, N), Andreani (Hyères, N2), Tertereau (Avranches, N), Bamba (Thonon-Évian, N2), El Hamzaoui (Agde, N3), L’Ghoul (Biel-Bienne, D3 SUI), Hsissane (Beaucaire, R1), Baille (St-Zacharie, R1), Sao, Simpara, Labor, Labidi.
EFFECTIF 2023-2024
Gardiens: Yoan Cardinale (30), Simon Ternynck (1).
Défenseurs: Maxime Allione (13), Mehrez Belkhechine (19), Oumar Diop (5), Vinicius Gomes (3), Moussa Kouyaté (20), Anthony Ouasfane (4), Imran Romdhani (12).
Milieux: Julio Bayo (
, Richie Dilemfu (6), Hakim El Mokeddem (27), Najib Gandi (23), Farah Gomis (10), Ayoub Khadraoui (22), Keny Moulet (7).
Attaquants: Abdoulaye Diallo (28), Sadio Diallo (9), Bertrand Fourrier (18),