ÉRIC RECH : « JE SOUHAITE PRENDRE EN MAIN UNE ÉQUIPE DE N2 OU N3 »
L’aventure s’est arrêtée plus tôt que prévue pour Éric Rech. Débarqué à Toulon à l’été 2022 en provenance d’Aubagne, l’expérimenté technicien a finalement été remercié dans la dernière ligne droite du championnat de National 2. Début avril, plus précisément, alors que le Sporting occupait la place de premier relégable du groupe C. Et pendant que le club varois s’est maintenu sur un fil avec Teddy Bertin aux commandes, l’ancien formateur de l’Olympique de Marseille, dont la parole est rare dans les médias, s’est confié en exclusivité pour Foot National sur son départ précipité et sur son envie de retrouver un challenge en vue de la saison 2023-2024. Entretien.
Éric, qu’est-ce qui n’a pas fonctionné avec le Sporting ?
J’ai passé dix mois à Toulon, puisque je suis arrivé au mois de juin 2022. J’ai mis en place tout ce qui concerne la structure médicale et de l’achat de matériel. Je m’étais engagé par rapport à Marcel Dib, qui était et est toujours le directeur sportif. Il m’avait demandé de quitter Aubagne et de venir sur Toulon pour tenter l’aventure, car le Sporting avait des ambitions. Je me suis dit pourquoi pas ! Ce que j’avais fait avec Aubagne, c’était avec moins de moyens. Je pensais donc que c’était un projet qui pouvait me correspondre. Mais ça a été un peu compliqué pour moi au niveau du fonctionnement … Personnellement, je suis dans un fonctionnement où il faut me laisser travailler. Par exemple, avec mon adjoint (Régis Gandolfo, ndlr), nous avions quelques joueurs à portée de main l’été dernier, comme Florian Raspentino ou Raphaël Calvet. Malheureusement, on ne nous a pas favorisé la tâche. Mais je n’en veux à personne. Je me dis juste que si on m’avait entièrement laissé les rênes, j’aurais pu faire mieux. C’est mon avis.
Comment avez-vous suivi la fin de saison depuis votre limogeage début avril ?
Je l’ai suivi difficilement. Cela fait trente ans que j’entraîne. Et en trente ans, je n’avais jamais été limogé avant une fin de saison. Je n’ai jamais été habitué à ça et forcément, je n’étais pas content qu’on me limoge. Ça a été compliqué de partir de ce club qui, pour moi, n’est pas à sa place aujourd’hui.
« Je pense m’être construit un CV »
Éric Rech, ex-coach de Toulon
Éric RechCredit Photo - Icon Sport
Vous êtes désormais prêt à repartir pour la saison 2023-2024. Avez-vous eu des approches depuis votre limogeage ?
Non, je n’ai pas eu d’approches, mais je ne me vends pas non plus. Mis à part un laps de temps de quelques mois entre l’OM et Aubagne, j’ai toujours travaillé et entraîné depuis trente ans. Je sais que les places ne sont pas faciles à trouver, et je n’ai pas d’agent. Je ne suis pas de cette génération-là (sourire). On ne trouve pas tout sur internet, mais je pense m’être construit un CV. Éric Rech au niveau national, ce n’est peut-être pas connu, je ne sais pas ce que ça a comme impact, mais au niveau régional, je pense avoir fait pas mal de choses depuis une trentaine d’années.
Quel projet favorisez-vous ?
Je souhaiterai prendre en main une équipe de National 2 ou de National 3, avec un projet. Le N2 est d’ailleurs un championnat que je connais bien (ex-OM, Aubagne, Toulon, ndlr). Je ne demande pas le Bayern Munich (sourire). Mais simplement un club bien structuré afin de donner un peu de mon expérience et de ce que je sais faire.
Pas forcément sud donc ?
Non non non, partout ! Je suis disponible pour m’engager n’importe où.
