L'énorme carton. Dans un fauteuil devant une faible opposition, la Roja est facilement entrée dans sa Coupe du monde face au Costa Rica (7-0). Pedri et Gavi ont régalé. Navas s'est bien planté.
L'Espagne colle un sept au Costa Rica
Espagne 7-0 Costa Rica
Buts : Olmo (11e), Asensio (21e), F. Torres (31e sp et 54e), Gavi (74e), Soler (90e) et Morata (90e+2)
Un festival. L'Espagne n'est pas tombée dans un piège. Quelques minutes après la secousse provoquée par le renversement du Japon face à l'Allemagne, et au lendemain du tremblement de terre saoudien devant l'Argentine, la Roja s'est offert des débuts en toute sérénité. Dans son style, à base d'une possession très imposante, l'Espagne a très vite fait mal. Tout ce que n'ont pas su faire Allemands et Argentins. En trente minutes, le Costa Rica avait déjà compris. Au final, le voilà humilié en mondovision.
Pedri-Gavi, c'est donc ça le bonheur ?
Il faudra attendre pour un jugement définitif, mais une Roja qui allie technique et efficacité pourra rapidement faire peur. Regardez le contrôle soyeux de Dani Olmo pour se retourner en pleine surface et ajuster Keylor Navas (1-0, 11e). N'essayez pas ça chez vous. Le côté insupportable de certaines phases de possession parfois trop lentes était très rare. Une de ses conservations aboutissait au 2-0 (21e) : Sergio Busquets alertait Jordi Alba. Marco Asensio doublait la mise. A la base de chaque progression ou chaque attaque, un duo Pedri-Gavi inspiré. Beaucoup trop libres, les deux pépites du Barça ont déroulé leur football. Vision de jeu, transmissions précises et même un but pour Gavi (5-0, 74e). À croire que le Costa Rica n'avait pas préparé son match...
Navas, le (gros) flop
« On vient pour gagner des matches et êtres forts » , promettait Keylor Navas dans les colonnes de L'Equipe ce matin. On a vu... Pour son premier match officiel depuis le 14 juin, la doublure de Gianluigi Donnarumma au PSG a été très loin de donner l'exemple. Fautif sur le but d'Asensio, mais aussi sur la seconde réalisation de Ferran Torres. Après avoir converti un penalty (3-0, 31e), le Blaugrana était tout heureux de voir une grosse hésitation entre Navas et Bryan Oviedo (4-0, 54e). Navas devenait décisif pour la première fois à neuf minutes de la fin... et retombait dans ses travers pour permettre à Soler, son coéquipier au PSG, de claquer le 6-0 (90e). Avec sept buts encaissés au bout du compte (Morata concluait le festival après un une-deux avec Olmo ; 90+2). Un calvaire et un niveau très loin de son extraordinaire Mondial
Aux bons souvenirs de Jordi Alba
Expérimenté pour encadrer, avec Sergio Busquets notamment, la jeunesse ambitieuse espagnole, Jordi Alba a rappelé qu'il pouvait encore être performant. On aurait cru revoir le Alba de la belle époque barcelonaise des années 2010. Impliqué sur l'action de l'ouverture du score, le gaucher était passeur décisif sur le 2-0 avant de provoquer le penalty du 3-0. Si en plus Alba retrouve ses jambes et toute son inspiration,
82% de possession. 7 buts en 8 tirs cadrés. Aucune tentative subie. Luis Enrique qui a pu faire tourner et préserver par exemple un Pedri sorti avant l'heure de jeu. On peut difficilement faire plus tranquille pour une entrée en matière. Voilà l'Espagne lancée. Pas d'enflammade, le Costa Rica n'a jamais existé. Mais l'Allemagne est prévenue : pour ne pas rentrer à la maison dès dimanche à l'issue de la deuxième journée, il va falloir être très costaud.
Espagne (4-3-3) : U. Simon - Azpilicueta, Rodri, Laporte, Alba (Baldé, 64e) - Busquets (Koke, 64e), Gavi, Pedri (Soler, 57e) - F. Torres (Morata, 57e), Olmo, Asensio (Williams, 69e). Entraîneur : Luis Enrique.
Costa Rica (4-4-2) : Navas - Martinez (Waston, 46e), Duarte, Calvo, Oviedo (Matarrita, 82e) - Borges (Aguilera, 72e), Tejeda, Fuller, Bennette (B. Ruiz, 61e) - Campbell, Contreras. Entraîneur : Luis Fernando Suarez.
