Il y a un an à peine, le STV était en proie aux affres d’une gestion comptable calamiteuse avec un passif net estimé aux alentours des 1 100 000 euros. Les instances fédérales sanctionnaient alors durement le club azur et or en le rétrogradant au niveau Ligue : le Sporting revivait un triste et éprouvant scénario déjà connu en 1998.
Face à ce terrible constat, la nouvelle équipe dirigeante se devait d’apporter une réponse rapide et appropriée pour sortir le club de l’ornière et lui permettre de se doter des moyens que réclament les ambitions d’une ville telle que Toulon.
Pour faire face aux premières échéances de la dette vis-à-vis de l’URSSAF, une première augmentation de capital de 400 000 euros était décidée et réalisée en juillet 2011. Cette somme, ainsi qu’une subvention exceptionnelle de la municipalité ont permis dans un premier temps aux deux entités (SASP et association) liées solidairement par une convention globale de poursuivre leur activité.
Cependant pour palier aux erreurs de gestion du passé qui obéraient toujours les comptes du STV,Claude Joye et Jacques Jayet ont décidé de recourir à une seconde augmentation de capital en mai 2012. Réalisée en seulement 20 jours à hauteur de son plafond fixé à 512 000 euros cette dernière permet au Sporting non seulement de faire face au réglement du passif (notamment en matière de risques prud’homaux qui sont désormais provisionnés dans leur intégralité), mais également de bénéficier d’une trésorerie confortable.
L’émission de 17 000 nouvelles actions et une gestion rigoureuse ont permis pour la première fois depuis la création de la SASP d’avoir un résultat d’exploitation positif alors que d‘importants investissements ont été réalisés
(rénovation du siège social, ouverture du Sporting Café, achats de mini-bus…).Si Claude Joye reste l’actionnaire majoritaire au sein de la SASP, cette augmentation de capital a démontré que la confiance est revenue autour du club car la demande a été telle que son montant aurait pu être souscrit trois fois. De nouveaux actionnaires sont venus investir pour faire un placement financier en réalisant qu’il est plus intéressant d’être au début d’une aventure qu’à la fin. Désormais financièrement à l’abri, le STV n’a plus rien à redouter des instances de contrôle de la fédération et il prévoit d’ors et déjà un exercice 2012-13 excédentaire.
« En une année seulement, on peut voir que l’image du Sporting a bien changée » précise Claude Joye.
« Cela confirme ce que l’on constate depuis le mois de janvier, les rapports avec les partenaires ont changé: ils viennent nous voir, ils sont intéressés pour travailler de concert. Un rapport de confiance s’instaure et le travail de fond commence à payer, même s’il n’y a pas eu la montée sportive au terme de cette première saison. Il en est de même pour nos partenaires institutionnels qui réclament d’abord que le club soit géré normalement et sérieusement » affirme l’actionnaire majoritaire.
Il convient avant tout de donner au STV une structure suffisamment forte pour résister aux aléas du football. Ne plus tenter des coups de poker mais au contraire anticiper pour pouvoir faire monter en puissance une équipe, même si la réussite n’est pas immédiate:
« L’accession en division supérieure est la conséquence d’un tout. Il faut d’abord pouvoir faire progresser le club dans son intégralité en trouvant au préalable l’argent nécessaire » estime C.Joye qui prévoit à terme une troisième augmentation de capital. Celle-ci pourrait intervenir lorsque le Sporting aura retrouvé l’échelon du CFA afin d’avoir une équipe suffisamment compétitive pour atteindre le National et ne pas y rester trop longtemps. Investir non plus pour payer des dettes mais pour renforcer le domaine sportif, seul juge de paix de la réussite d’un club.
« Quand on met les moyens, le travail fini toujours par payer » conclu l’homme fort du STV.
